Jalchatra - Jahwyal - Jalchatra (67 km)
Et encore une belle journée de passée! Aujourd'hui, nous avons été rendre visite à Roxane, une jeune fille très courageuse. Elle avait 20 ans quand elle a attrapé la tuberculose. A la mort de son père, Roxane et sa soeur sont parties jusqu'à Dhaka pour travailler dans une usine de textile. Elles travaillaient pendant de dures et longues journées, sans arrêt. Lorsque, tellement affaiblie, elle s'est arrêtée de travailler, elle pesait 24 kg à peine. Elle s'est rendue dans un hopital de la fondation Damien et là, elle a été prise en charge, ENFIN.
Un jour où Willem faisait une visite dans cet hôpital, il a pris une photo de Roxane car il la trouvait courageuse, souriante et ses yeux transféraient tellement d'émotions et l'a envoyée au bureau belge de l'action Damien. Là, les directeurs ont tout de suite craqué. Elle est alors devenue l'héroïne du film de la campagne de 2010, "La force intérieure". Un titre qui prend tout son sens quand on rencontre Roxane. Aujourd'hui, grâce à Action Damien et à la force de caractère de cette jeune fille, elle a ouvert un magasin de vêtements qui marche du tonerre avec un chiffre d'affaire de 10000 Taka par mois (100€ qui valent beaucoup d'argent au Bangladesh). Comme on le voit sur la photo, Roxane a repris des forces! Elle s'est remariée et vit avec sa mère et ses soeurs dans le petits village de Jahwyal. Elle est heureuse, ENFIN.
Cette rencontre m'a réchauffé le coeur après les dures visites fortes en émotions de la veille. J'admire cette femme pleine de courage et je me rends compte qu' Action Damien fait beaucoup de choses pour les gens, ici. Non seulement elle les soigne mais elle fait tout pour que ces gens sachent reprendre un quotidien "normal" mais surtout une vie décente.
Ce qu'on vit ici, c'est formidable, dure, extraordinaire, surprenant. Bref, une expérience inoubliable. Un ascenseur, une attraction forte. Un pays où l'on passe du rire aux larmes, de la joie à l'empathie et des sourires à l'état de choc. Comment décrire ce qu'on vit quand il n'y a pas de mots assez forts?
Mais je sais vous dire une chose : le premier mot qui me vient à l'esprit dès que je ferme les yeux et les rouvre quelques secondes plus tard, c'est "pauvreté".
MARIE.